L’alimentation en eau de Saint Marcellin


undefinedundefined L’alimentation en eau de la commune de St Marcellin est très sensible.

En effet, l’eau provient de la rivière la Mare qui a la particularité d’être très changeante. Il suffit d’un orage parfois pour empêcher tout pompage à cause d’une turbidité importante.
De plus en période d’étiage, l’obligation légale qui est faite de laisser un débit suffisant à la rivière, limite considérablement les possibilités de pompage( voir le rapport d’enquête publique du 8 novembre 2007 relative au PLU ).

Tout incident ou accident polluant gravement la rivière pourrait stopper net la production d’eau.

La station de potabilisation, récente, moderne (1996) n’apporte pas de commentaires particuliers.

Les réserves en eau sont actuellement et majoritairement constituées d’un réservoir d’eau traitée d’environ 1000 m3  et d’une bâche d’eau brute non traitée d’environ 1000 m3 également.

La consommation d’eau par la population est d’environ 700 m3 en hiver pour atteindre 900 m3 en été. C’est dire que nous n’avons que 24 heures de réserve d’eau traitée. Il est à noter également que de gros progrès ont été accomplis en matière de consommation : la consommation moyenne des ménages a largement diminué. (La collectivité, elle peut très nettement mieux faire notamment au niveau des toilettes de l’école mixte 2 qu’on laisse couler en permanence en hiver pour éviter le gel).

La connexion entre le canal du Forez, récemment réalisée (2003) n’apporte pas grand changement à la fragilité de la situation. En effet pour toute utilisation de l’eau du canal destinée prioritairement à l’irrigation, un arrêté préfectoral est nécessaire.  C’est donc une solution d’extrême recours (qui n’a d’ailleurs à ma connaissance été testé qu’une fois).

De plus la qualité de l’eau du canal n’est que difficilement compatible avec le paramétrage de la station de potabilisation et cette eau ne peut être utilisée qu’en quantité limitée et par mélange avec celle de la rivière (rapport DASS).

Les hameaux du haut de la commune, la Roche, Châtelus étaient jusqu’à ces dernières années alimentés par le syndicat du Haut Forez (prélèvement dans l’Ance). La municipalité actuelle a choisi de privilégier l’autonomie et procédé au raccordement avec le réseau communal, ajoutant encore à la précarité de la situation.

Enfin la mise en œuvre de la Zone d’activités des Plaines devra également prévoir une ressource en eau que le syndicat intercommunal des trois communes Bonson St Cyprien et Sury devrait pouvoir prendre en compte sauf si des entreprises grandes consommatrices d’eau s’installaient sur ce site (agroalimentaire par exemple).

Un projet avait été élaboré puis abandonné qui consistait à profiter des travaux de la RD 498 et notamment le nouveau pont sur la Loire pour créer un raccordement avec la colonne en provenance de St Etienne.
Ce projet n’a pas abouti, la ressource en eau de St Etienne ne suffisant pas à alimenter toute cette partie du Forez.

Ce que nous préconisons en l’état actuel et en ne prenant pas en compte les quelques 3600 habitants nouveaux que le nouveau PLU pourrait admettre si le contrôle de légalité le validait.
Reprendre l’étude d’alimentation du Sud Forez en intercommunalité en prenant en compte :
• les besoins actuels et estimés de la commune ;
• les possibilités d’alimentation par le syndicat du haut Forez ;
• la connexion possible avec St Just St Rambert (en partie réalisée) ;
• évaluer les besoins de la zone des Plaines ;
• évaluer les possibilités d’alimentation par le syndicat intercommunal (Bonson St Cyprien Sury) ;
• évaluer les possibilités de connexion à la colonne d’Andrézieux via Bonson ;
• l’extrême dépannage par le canal.

En aucun cas nous ne souhaitons privilégier l’autonomie, mais au contraire diversifier au maximum nos possibilités d’alimentation en eau.

undefined Michel BERGER
 
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